En navigant sur notre site internet, vous acceptez notre politique de confidentialité. En savoir plus.

skip_to_content

Les pays du Sud, qui disposent souvent déjà de systèmes de santé publique fragiles, sont particulièrement impactés par les effets de la crise sanitaire liée à la COVID-19, avec en première ligne de front les populations vulnérables, qui en souffrent de manière disproportionnée. Dans ce contexte, la Coopération luxembourgeoise a dès le premier trimestre de 2020 apporté une réponse coordonnée, tant sur le plan de la coopération au développement qu’en matière d’action humanitaire, qui visait d’une part à appuyer directement ses pays partenaires sur le plan bilatéral et d’autre part à contribuer aux efforts de riposte de la communauté internationale.

Afin de maximiser la cohérence et l’impact de ses appuis, les efforts de la Coopération luxembourgeoise s’inscrivent pleinement dans le cadre de l’approche Team Europe de l’Union européenne et de ses Etats membres. Cette dernière constitue le cadre européen de prédilection pour la réponse externe à la COVID-19, aussi bien pour couvrir des besoins d’urgence et d’importance vitale que pour des soutiens socio-économiques structurants s’inscrivant dans le moyen et long terme. Fin 2020, les contributions luxembourgeoises se chiffraient ainsi à près de 69 millions d’euros avec une priorisation de l’allocation des ressources à l’Afrique de l’Ouest où se situent cinq des sept pays partenaires prioritaires de la Coopération luxembourgeoise.

Sur le plan bilatéral, la Coopération luxembourgeoise a, entre autres, apporté un soutien direct de près de 14 millions d’euros à l’urgence sanitaire au Cabo Verde, Burkina Faso, Mali, Niger, Sénégal, Laos, Mongolie, Myanmar, Nicaragua, Salvador et Kosovo. Ces appuis, dont certains se prolongeront au-delà de 2020, sont mis en œuvre à travers LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la coopération au développement. Dans certains pays partenaires où la Coopération luxembourgeoise met en œuvre des programmes de santé pluriannuels, tels qu’au Laos et au Sénégal, des efforts ont en outre été initiés avec les partenaires nationaux afin de renforcer ou d’intégrer des composantes d’appui spécifiques. Ces dernières visent notamment à consolider les systèmes sanitaires et les dispositifs de prévention et de prise en charge de pandémies, y compris à travers une mise à disposition d’assistance technique et d’équipements essentiels dont en matière de chaîne de froid.

Ces appuis sont complétés par des soutiens financiers ciblés et thématiques en matière de développement et d’action humanitaire à des acteurs et instruments multilatéraux, des organisations non gouvernementales ainsi qu’aux opérations menés par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). En accord avec ses engagements sur le plan multilatéral, le Luxembourg a ainsi renforcé ses appuis à certains de ses partenaires majeurs dont l’Alliance du Vaccin (GAVI), le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (UNOCHA). Afin de contribuer à une distribution équitable des vaccins à la COVID-19, en particulier dans les pays du Sud, le Luxembourg a également décidé de s’engager à hauteur de 1 million d’euros au mécanisme de partage international COVAX, sous l’égide de GAVI, l’Alliance du Vaccin. Reconnaissant l’importance des apports et des partenariats qu’entretiennent les organisations non gouvernementales luxembourgeoises et internationales sur le plan local, la Coopération luxembourgeoise a de plus fourni des financements complémentaires et facilité des réorientations d’activités en faveur de la riposte à la COVID-19.

Team Europe

Team Europe est le cadre européen unique pour la réponse externe à la crise de la COVID-19 afin de faire face à la crise sanitaire immédiate et aux besoins humanitaires dans les pays partenaires. Ce concept fut étendu par la suite, afin d’adresser également l’impact structurel à plus long terme sur les sociétés et les économies des pays en question, jusqu’à l’orientation des programmes pluriannuels de l’UE avec ses pays partenaires.

Depuis son lancement en avril 2020, le Team Europe a mobilisé 38,5 milliards d’euros. En 2020, le Luxembourg, qui s’est aligné sur cette approche conjointe de l’UE, a contribué 68,88 millions d’euros à la réponse COVID-19.

Les priorités politiques du Team Europe sont :

  1. l’aide d’urgence et l’aide humanitaire ;
  2. l’appui à la santé de base, l’eau et l’assainissement et les systèmes de nutrition ;
  3. l’appui à la reprise socio-économique.

Les valeurs qui guident l’approche sont la solidarité européenne avec les pays partenaires et la détermination de l’UE à exercer un leadership mondial pour une reprise durable. C’est sur les thèmes de la durabilité et l’innovation que se jouent les liens avec le Green Deal, les Objectifs de développement durable (ODD) et le principe du Build Back Better and Greener.

On note un élan considérable émanant de la Commission européenne et du Service extérieur d’affirmer le rôle de l’Union européenne sur la scène mondiale en matière de poids géopolitique – l’UE étant le bailleur le plus important en Afrique – face à l’influence grandissante d’autres acteurs dans certains pays partenaires ou certains vides dans les fora multilatéraux. La Commission européenne recherche activement des synergies pour promouvoir cette approche dans les enceintes multilatérales.

Dans ce contexte, il convient de noter que les Team Europe Initiatives, qui sont la concrétisation de cette approche Team Europe dans les programmes de coopération pluriannuels de l’UE avec ses pays partenaires, seront au cœur de la programmation pour les années à venir et seront aussi couplées au NDICI – le Neighbourhood, Development and International Cooperation Instrument – donc le nouvel instrument financier pour le développement et le voisinage, qui deviendra opérationnel avec le prochain cadre financier pluriannuel.

De manière générale, le Luxembourg s’est aligné sur l’approche et salue surtout la nouvelle dynamique qu’elle génère pour la programmation conjointe mais aussi sur le plan politique.