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Fervent défenseur du multilatéralisme, l’engagement du Grand-Duché de Luxembourg avec les organisations multilatérales reste un des piliers principaux de la Coopération luxembourgeoise pour agir au niveau international. Le Programme 2030, le principe de « ne laisser personne pour compte » et la réalisation des 17 Objectifs de développement durable (ODD) se trouvent ancrés dans la stratégie générale de la coopération au développement luxembourgeoise de 2018, intitulée En route vers 2030. C’est ainsi qu’en 2020, tout comme les années précédentes, quelque 30 % de l’aide publique au développement (APD) du Luxembourg sont alloués à des organisations internationales et multilatérales (119.670.040,93 euros en 2019 ; 124.618.745,02 euros en 2020).

Au cours de l’année 2020, la coopération multilatérale a joué un rôle crucial pour répondre efficacement à la pandémie de la COVID-19 et a été renforcée considérablement, en particulier pour la mise en œuvre de l’ODD 3 « bonne santé et bien-être ». Afin de permettre aux agences onusiennes de répondre rapidement aux difficultés rencontrées dans ce contexte, la Coopération luxembourgeoise a su assurer une réorientation de ses fonds destinés aux agences partenaires vers des activités liées à la lutte contre la pandémie, ainsi qu’un réajustement des activités en fonction des besoins, notamment par le biais de contributions de base. Les délais des projets en cours ont également été révisés afin de permettre aux équipes sur le terrain de finaliser les activités lancées en toute sécurité.

La santé mondiale, en particulier la couverture sanitaire universelle, c.-à-d. l’accès à la santé pour tous, et la lutte contre les maladies transmissibles, a figuré parmi les priorités des interventions de la Coopération luxembourgeoise, notamment au niveau multilatéral.

Depuis janvier 2020, le Luxembourg assure la présidence de la circonscription Belgique-Pays-Bas-Portugal-Luxembourg au sein du Conseil de coordination de l’ONUSIDA, Programme commun des Nations unies sur le VIH. Le Luxembourg a par ailleurs renforcé son soutien pluriannuel à l’ONUSIDA dans un moment critique de réformes profondes et de processus de développement de sa nouvelle stratégie. Tout au long de l’année, le Luxembourg a participé activement aux réunions de travail de l’ONUSIDA et des partenaires sur le développement de la nouvelle stratégie du Programme. Un accent particulier a été mis sur l’accès des soins de santé aux populations-clés, en particulier les femmes et les jeunes filles qui sont touchées de manière disproportionnée par le VIH/sida.

En mai 2020, un nouvel accord-cadre stratégique (Memorandum of Understanding) a été signé entre le ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire Franz Fayot et la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Madame Winnie Byanyima, portant sur la période 2020-2021 afin d’adapter et d’aligner ses sources de financement annuel à la future stratégie du partenaire et permettre ainsi un impact plus durable sur le terrain. Par ailleurs, le 2 décembre 2020, une réunion bilatérale stratégique a eu lieu entre le ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire et la nouvelle Directrice, afin d’approfondir le partenariat et d’échanger sur les nouveaux défis liés au COVID-19 et les « leçons apprises ».

Afin d’assurer un impact durable sur le terrain et de permettre à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de mettre en œuvre le 13e Programme général de travail de manière flexible et efficace, le Luxembourg a décidé de signer un nouvel accord-cadre stratégique sur quatre ans (2020-2023) avec l’OMS, partenaire de longue date de la Coopération luxembourgeoise. Celle-ci a répondu à la demande de l’OMS d’assurer une plus grande flexibilité de fonds pour une réponse et une mise en œuvre plus efficace. Ce nouveau partenariat pluriannuel a été conclu lors d’une réunion bilatérale virtuelle qui s’est tenue le 18 juin 2020, entre le ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire et le Directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.

D’autre part, de 2020 à 2022, le Luxembourg, représenté par le Docteur Vic Arendt, assure la présidence du Programme spécial qui soutient la recherche des maladies infectieuses et tropicales, hébergé par l’OMS à Genève. Dans le cadre de notre collaboration avec le Tropical Disease Research (TDR), au printemps 2020, la Coopération luxembourgeoise s’est engagée à soutenir un programme régional d’amélioration des opportunités de formation pour les chercheurs francophones en Afrique subsaharienne.

Au vu des besoins grandissants de la recherche francophone dans le domaine de la santé et de l’importance du renforcement de capacités dans cette région, la Coopération s’est engagée à soutenir ce programme à hauteur de 705.000 euros pour la période 2020-2022.

Face aux nouveaux défis sanitaires mondiaux, au cours de 2020, le Luxembourg a considérablement augmenté ses contributions à des partenaires majeurs impliqués dans le domaine de la santé, tels que le GAVI, l’Alliance du Vaccin. Le 4 juin 2020, lors de la reconstitution des ressources du GAVI, le Premier ministre Xavier Bettel a annoncé un soutien financier à hauteur de 5 millions d’euros pour la période 2021-2025, soit une augmentation de 25 % par rapport au cycle précédent. Afin de permettre l’accès à la santé, en particulier aux vaccins, pour tous, le Luxembourg s’est par ailleurs engagé à 1 million d’euros pour le COVAX, un mécanisme mondial pour la distribution équitable des vaccins contre le COVID-19.

En novembre et décembre 2020, la Coopération luxembourgeoise a organisé ses consultations annuelles traditionnelles avec les agences genevoises, notamment l’ONUSIDA, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, l’OMS et le BIT/OIT, afin de renforcer ses partenariats et d’échanger sur des axes stratégiques communs. La Coopération luxembourgeoise a mis un accent particulier sur l’importance de la dimension du genre dans la formulation et la mise en œuvre des programmes ainsi que la nécessité de se concentrer davantage sur des domaines essentiels de la digitalisation et des nouvelles technologies. La question des réfugiés palestiniens étant une priorité pour la Coopération luxembourgeoise, notamment en ces temps de crise sanitaire, le Luxembourg reste un partenaire fiable de l’UNRWA, qu’il continue de soutenir à travers son programme de santé et son budget général.

En parallèle aux sujets touchant la santé mondiale, d’autres priorités thématiques ont été abordées lors des consultations annuelles avec les agences onusiennes new-yorkaises en juillet 2020 (UNICEF, FNUAP, PNUD, UNCDF, UNRWA et ONU Femmes). Dans ce contexte, le renouvellement des accords-cadres en place a été décalé à l’année 2021 afin de permettre un alignement avec les cadres stratégiques qui seront définis au niveau des agences onusiennes new-yorkaises au cours de l’année 2021. Les consultations annuelles avec les agences onusiennes à Rome ont eu lieu en février 2020.

Tout comme les années précédentes, le Luxembourg a aussi activement participé à l’Assemblée générale des Nations unies, qui a fêté son 75e anniversaire en ligne pour la plupart des activités. Dans ce contexte, la Coopération luxembourgeoise a eu l’occasion de mettre en évidence deux thèmes en particulier. Tout d’abord, elle a coorganisé un forum avec UNCDF, Smart Africa et Bamboo Capital Partners, portant sur les différents moyens par lesquels les bailleurs de fonds traditionnels peuvent encourager l’investissement d’acteurs privés dans des petites et moyennes entreprises (PME) établies dans les pays les moins avancés. Ces entreprises représentent la fondation des pays en développement et, comme au Luxembourg, ont été particulièrement touchées par la crise de la COVID-19. Un deuxième domaine dans lequel la Coopération luxembourgeoise reste très active est celui de l’éducation. La Coopération luxembourgeoise a participé à une conférence organisée par l’organisation TheirWorld en date du 21 septembre 2020, visant l’importance de financer l’éducation à échelle mondiale.