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La politique étrangère luxembourgeoise accorde une importance particulière au système du multilatéralisme dans le cadre de sa politique de coopération au développement. La coopération multilatérale consiste principalement du suivi des partenariats entre la Coopération luxembourgeoise et les organisations multilatérales, plus précisément les institutions onusiennes et internationales basées majoritairement à New York, Genève, Vienne, Rome et à Washington D.C.

La Coopération luxembourgeoise réserve environ 30 % du budget de l’aide publique au développement par an au soutien des programmes et projets des organisations multilatérales afin de contribuer à la mise en œuvre des 17 objectifs de développement durable (ODD) du Programme 2030 des Nations Unies. Il s’agit également d’une ligne directrice consacrée par la stratégie générale de la coopération au développement luxembourgeoise « En route vers 2030 » de 2018.

La progression de la mise en œuvre des 17 ODD en 2021 a été entravée pour la deuxième année consécutive par la pandémie de la Covid-19. Les dégâts provoqués par la pandémie sur l’accès aux soins de santé, à l’éducation ou encore à l’alimentation sont considérables et la nécessité d’y remédier de manière rapide et efficace a figuré parmi les priorités de la coopération multilatérale.

Le volet de la coopération multilatérale consacré à la santé mondiale représente 15% de l’aide publique au développement du Luxembourg. En ce qui concerne l’engagement de la coopération multilatérale contre la pandémie de la Covid-19, le Luxembourg a renforcé son soutien à plusieurs initiatives multilatérales en 2021.

Ainsi le Luxembourg a contribué à hauteur de 4 millions d’euros à l’instrument de financement de la garantie de marché COVAX qui permet à 92 économies à revenu faible et intermédiaire d’être fournies en doses de vaccin, financées par les donateurs. En plus de sa contribution financière au mécanisme COVAX, le Luxembourg a effectué ses premiers dons de vaccins dans ce cadre. Au 18 février 2021, le Luxembourg a engagé les procédures pour le don de plus de 600.000 doses de vaccins à travers le mécanisme COVAX, parmi lesquelles 209.850 doses de vaccin ont pu être livrées au Rwanda, Ghana, Vietnam, Pakistan et à l’Egypte. Le Luxembourg a également effectué un don bilatéral de 56.000 doses de vaccin AstraZeneca à destination du Cap Vert, dans le cadre du mécanisme de protection civile de l’Union européenne.

Le Luxembourg a également contribué au mécanisme C19RM, le mécanisme de riposte contre la Covid-19 du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, à hauteur de 2 millions d’euros.

Les travaux de la coopération multilatérale ont majoritairement été définis par la pandémie de la Covid-19, sans pour autant négliger les efforts de lutte contre d’autres maladies endémiques, telles que le sida, la tuberculose et le paludisme.

En effet, l’année 2021 marque les 40 ans des premières infections rapportées du VIH/sida et l’adoption d’une nouvelle stratégie mondiale qui définit l’orientation stratégique à adopter pour que le HIV/sida ne soit plus une menace pour la santé publique d’ici 2030. Dans ce cadre, le Luxembourg soutient la priorité accordée à l’accès aux soins de santé aux personnes vulnérables, en particulier aux femmes et jeunes filles, touchées de manière disproportionnée par le VIH/sida. Ainsi, lors du Forum Génération Egalité en juillet 2021, le Luxembourg a annoncé son soutien à l’initiative Education Plus à hauteur de 700.000 euros. Cette initiative, lancée par l’ONUSIDA en partenariat avec l’UNICEF, le FNUAP, l’ONU Femmes et l’UNESCO, vise à permettre aux jeunes filles en Afrique subsaharienne, souvent déscolarisées et infectées de manière disproportionnée par le VIH/sida, de terminer leur scolarité.

En juillet 2021, à l’occasion de la visite de la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Madame Winnie Byanyima, le Luxembourg a signé un nouvel accord de partenariat stratégique pour la période 2022-2026 avec l’ONUSIDA, aligné sur sa nouvelle stratégie mondiale de lutte contre le VIH/sida 2021-2026.

De plus, afin de raviver l’engagement politique régional au plus haut niveau dans la lutte contre le VIH/sida en Afrique subsaharienne, disproportionnellement touchée par cette maladie, le ministre Fayot a participé au Sommet régional de haut niveau sur le VIH/sida en Afrique de l’Ouest et du Centre à Dakar, du 31 octobre au 2 novembre, organisé grâce au soutien financier du Luxembourg.

De janvier 2020 à décembre 2021, le Luxembourg a aussi présidé la circonscription Belgique-Pays-Bas-Portugal-Luxembourg du Conseil de coordination de l’ONUSIDA.

Le partenariat avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a été renforcé par des engagements multiples du Luxembourg qui a endossé en décembre 2021 la co-présidence du Polio Partners Group (PPG) de l’Initiative mondiale pour l’éradication de la poliomyélite (IMEP), et qui préside depuis 2020 le Conseil de coordination conjointe du Programme spécial de recherche et de formation concernant les maladies tropicales. La Coopération luxembourgeoise soutient également les travaux de réforme en cours au sein de l’OMS, pour lui permettre de renforcer son budget à travers plus de contributions obligatoires de ses États membres.

Un autre partenaire de longue date de la Coopération luxembourgeoise est le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, qui reste le premier fournisseur mondial de subventions pour lutter contre le sida, la tuberculose et le paludisme des pays à revenu intermédiaire et à revenu faible. Le Luxembourg a endossé en juillet 2021 le rôle de membre suppléant de sa circonscription « Point 7 » au sein du Conseil d’administration du Fonds mondial.

En parallèle aux sujets touchant la santé mondiale, d’autres priorités thématiques ont été abordées lors des consultations annuelles avec les agences onusiennes new-yorkaises en décembre 2021 (UNICEF, FNUAP, PNUD et ONU Femmes). Les discussions ont surtout porté sur les nouveaux plans stratégiques des agences et les difficultés auxquelles les agences ont dû faire face dans le cadre de la pandémie Covid-19. En même temps, la Coopération luxembourgeoise a saisi cette opportunité afin de présenter ses nouvelles stratégies genres, environnement et finance inclusive/innovante aux agences rencontrées.

Afin de garantir à nos partenaires de confiance de pouvoir poursuivre leurs efforts avec prévisibilité et un sens de sécurité, la Coopération luxembourgeoise a procédé à la signature de plusieurs accords de partenariat stratégique. Dans ce contexte, le Luxembourg a participé à la 12ème reconstitution des ressources du Fonds International de Développement Agricole (FIDA), qui couvre la période de 2022 à 2024, et à laquelle la Coopération luxembourgeoise a annoncé trois contributions annuelles à hauteur de 1,3 millions d’euros pour un total de 3,9 millions d’euros. D’autre part, quatre nouveaux accords-cadres (2022-2025) ont été signés avec le PNUD, le FENU, UNICEF et le FNUAP pour un total de 80.550.000 euros. Ces accords-cadres sont alignés aux priorités stratégiques des agences ainsi qu’à la stratégie générale de la Coopération luxembourgeoise.

Les nouveaux accords de partenariat stratégique

  • Les accords de partenariat stratégique sont des accords non-contraignants définissant les grandes lignes de coopération entre le Luxembourg et les agences onusiennes. Ils sont fondés sur des échanges stratégiques avec les agences onusiennes et permettent d’aligner les priorités luxembourgeoises respectives afin de réaliser ensemble l’Agenda2030 et ses ODDs.
  • Les nouveaux accords représentent une révision du mode de travail de la Coopération luxembourgeoise. Les procédures à respecter ont été mis à jour et mis en ligne avec les derniers standards existants (p.ex. concernant toute protection contre l’exploitation, l’abus et le harcèlement sexuel). Une consultation annuelle permettra de revoir les stratégies communes avec les agences onusiennes et de les adapter si besoin aux demandes d’un environnement constamment en changement.
  • D’autre part, les agences onusiennes vont avoir une meilleure visibilité sur les contributions envisagées par la Coopération luxembourgeoise pour les années 2022-2025. Ceci permettra
    aux agences de mieux planifier leurs activités.
  • Finalement, les nouvelles stratégies de la Coopération luxembourgeoise dans les domaines du genre, de l’environnement et de la finance inclusive et innovante ont été clairement intégrées dans les nouveaux accords de partenariat stratégique et informeront les projets/programmes financées par la Coopération luxembourgeoise.

L’éducation restant une priorité importante de la Coopération luxembourgeoise, le ministre Fayot a participé au Global Education Summit: Financing GPE 2021-2025 auquel il a annoncé une contribution pluriannuelle (2021-2025) à hauteur de 2,5 millions d’euros. Le Partenariat mondial pour l’éducation ou Global Partnership for Education (GPE) est un fonds mondial dédié exclusivement à transformer l’éducation dans les pays à faible revenu. Tenant compte de l’importance que la Coopération luxembourgeoise voue à l’éducation, à la formation professionnelle et technique, le travail du GPE s’inscrit directement dans les priorités luxembourgeoises dans ce domaine. D’autre part, le Luxembourg a décidé de rejoindre la Coalition pour l’alimentation scolaire dont la mission est d’améliorer rapidement la nutrition, la santé et l’éducation des enfants d’âge scolaire partout dans le monde.

Le Luxembourg reste aussi actif dans les domaines de l’innovation et de la finance inclusive/innovante. Ainsi, la Coopération luxembourgeoise a décidé de soutenir les efforts de la BRIDGE Facility du FENU qui émet des prêts catalytiques et des garanties aux entreprises et aux développeurs de projets à hauteur de 100.000 USD à 500.000 USD, répondant ainsi au besoin du missing middle. Une autre solution innovante représente l’Accelerator Fund ou Equalizer du FNUAP qui propose de nouvelles options de financement pour soutenir des solutions innovantes afin d’accélérer les progrès des femmes et des filles.

Lors des consultations annuelles avec le Bureau International du Travail (BIT) en novembre 2021, il a été décidé d’élaborer un nouvel accord-cadre sur quatre ans (2022-2025), qui sera signé début 2022. Cet accord incorpore les contributions annuelles d’un montant de 4 millions d’euros ainsi que la thématique de la protection sociale en Asie du Sud-Ouest d’un montant de 2.4 millions d’euros.

La question des réfugiés palestiniens étant une priorité pour la Coopération luxembourgeoise, notamment en ces temps de crise sanitaire, le Luxembourg reste un partenaire fiable de l’UNRWA, qu’il continue de soutenir à travers son programme de santé et son budget général. Un nouvel accord de partenariat stratégique entre le Luxembourg et l’UNRWA a été signé lors d’une visite de travail du ministre Fayot à Amman, Jordanie en septembre 2021. Il couvre la période de 2022 à 2024 et garantit ainsi un financement flexible et prévisible à l’agence onusienne. En plus du nouvel accord de partenariat stratégique, un programme pour l’amélioration du système de santé dans la bande de Gaza a été formalisé en fin d’année 2021. Ce dernier couvrira la période de 2021 à 2024. En plus des financements pluriannuels, le Luxembourg a soutenu à hauteur de 500.000 euros le Gaza Flash Appeal lancé par l’UNRWA afin de faire face aux besoins urgents des gazaouis suite à la reprise des violences en mai 2021.

Finalement, la Coopération luxembourgeoise vient d’accorder trois contributions supplémentaires pour un total d’1,4 millions d’euros au Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH). Une contribution de 500.000 euros a été réalisée au Bureau régional des Nations Unies pour les droits de l’homme pour l’Afrique de l’Est du HCDH, une deuxième contribution de 500.000 euros a été transférée au Bureau d’HCDH au Myanmar et une troisième contribution à hauteur de 400.000 euros a été commise au Fonds pour la Coopération technique dans le domaine des droits humains du HCDH qui offre de l’assistance technique aux États afin de développer leurs propres capacités nationales dans ce domaine et de partager des bonnes pratiques pour promouvoir la mise en œuvre effective de leurs obligations en matière des droits humains.