Témoignages
Cette diversité est intéressante, car elle permet de voir l’importance d’une excellente coordination entre le politique et le technique.
Lire plus
Après quelques expériences au sein d’instances politiques, où j’ai eu l’occasion de travailler sur des questions de développement et d’assistance humanitaire, j’ai souhaité me rapprocher du terrain et, surtout, des bénéficiaires. Je voulais mieux comprendre les réalités du terrain, comprendre les enjeux et les besoins liés aux questions de développement. C’est pourquoi j’ai décidé de participer au programme ATJ.
À l’heure actuelle, je suis ATJ auprès des chargés de programmes et du représentant résident de LuxDev Sénégal, contrairement à d’autres ATJ qui sont rattachés à un programme spécifique. Cela me permet de suivre différents dossiers et de travailler davantage sur des volets de coordination avec les partenaires des différents ministères sénégalais, l’Ambassade, ainsi que d’autres partenaires techniques et financiers au Sénégal. Cette diversité est intéressante, car elle permet de voir l’importance d’une excellente coordination entre le politique et le technique.
Cela me donne également l’opportunité de comprendre les différentes procédures qui régissent le fonctionnement d’une agence de coopération au développement.
Mon travail peut sembler très administratif, mais lorsqu’il s’agit de thématiques transversales telles que les droits humains et le genre, il devient stratégique, analytique, voire diplomatique. Ce sont souvent ces moments où les différences culturelles se font remarquer, nécessitant une attention particulière, de l’agilité et du respect. C’est précisément ce qui rend ce travail passionnant, à mon avis.
À chaque fois que j’ai l’opportunité de partir en mission, c’est un moment fort pour moi. N’étant pas rattaché à un programme spécifique, j’ai eu l’occasion de réaliser des missions différentes : allant du centre de santé sur les îles du Saloum au centre de formation technique à Sédhiou en Casamance, en passant par un élevage appartenant à un groupement d’intérêt économique composé d’une dizaine de femmes Peuls à Podor, au nord du Sénégal.
Ces missions m’ont permis de voir la force et la résilience de jeunes filles du centre régional de prise en charge des victimes de violences, ou encore de découvrir un village abandonné, marqué par le conflit en Casamance, nettoyé de ses mines et en attente du retour de ceux qui ont fui. Le plus marquant, c’est de constater la résilience, et parfois, la passion de certains bénéficiaires qui, face à l’adversité, ne cessent de se relever.
C’est de voir que, ce qui peut sembler être une petite action, un décaissement ou une procédure administrative, a en réalité un impact significatif et concret, apportant un sens aux bénéficiaires. Cela conforte dans l’idée que la coopération au développement n’est pas un secteur à déconstruire mais à améliorer.