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Introduction

Les relations de coopération au développement entre le Burkina Faso et le Grand-Duché remontent à 1996, lorsque le Burkina Faso a accédé au statut de pays partenaire de la Coopération luxembourgeoise.

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Dans l’objectif de cimenter ces liens, les deux pays ont signé, le 27 octobre 1999, un premier accord-cadre de coopération auquel ont succédé les signatures de trois Programmes Indicatifs de Coopération (PIC) depuis 2003. Actuellement, les relations de coopération au développement sont encadrées par le PIC III (2017-2022), signé le 21 novembre 2016 entre les deux gouvernements. Le PIC III est actuellement doté d’une enveloppe budgétaire indicative de 98,5 millions d’euros et se concentre sur quatre secteurs prioritaires : (i) les nouvelles technologies de l’information et de la communication ; (ii) la gestion durable des ressources naturelles ; (iii) l’éducation, l’enseignement et la formation technique et professionnelle ; ainsi que (iv) les finances inclusives. La plupart des interventions bilatérales, de l’ordre de 86,8 millions d’euros dans ces domaines, sont mises en œuvre par l’agence luxembourgeoise pour la coopération au développement, LuxDev. De plus, dans le cadre du secteur de la finance inclusive du PIC, l’ONG SOS Faim a été mandatée pour la mise en œuvre d’un projet relatif au financement innovant de l’agriculture familiale, Agri +, de l’ordre de 3,5 millions d’euros.

Sur le plan bilatéral, la Coopération luxembourgeoise a poursuivi, en 2021, la mise en œuvre des programmes du PIC III. Compte tenu de la crise sanitaire, la 13e Commission de Partenariat s’est tenue le 1er juillet 2021 par visioconférence, coprésidée par le ministre Fayot et le ministre Kaboré, ministre de l’Économie, des Finances et du Développement du Burkina Faso. Prévues dans le cadre du PIC III, les commissions de partenariat annuelles constituent un espace privilégié de dialogue entre les deux pays et permettent de dresser un état des lieux de la mise en œuvre des interventions liées à la coopération au développement. Suivant une des recommandations principales de la revue à mi-
parcours du PIC III, effectuée entre octobre 2020 et mai 2021, les deux ministres ont formalisé la prolongation du PIC III d’une année jusqu’au 31 décembre 2022. Cette prolongation du PIC III se traduit concrètement par l’extension temporelle de certains programmes actuellement en cours d’exécution et un rehaussement de l’enveloppe budgétaire à hauteur de 7 millions d’euros. Cette augmentation est principalement destinée à financer l’engagement du Luxembourg en faveur du secteur éducatif burkinabè (5,5 millions d’euros), secteur dans lequel le Luxembourg assume le rôle de chef de file des partenaires techniques et financiers depuis septembre 2021. Par ailleurs, 1,5 millions d’euros ont été ajoutés à l’enveloppe budgétaire du projet de récupération et valorisation des espaces pastoraux. Enfin, et suite aux engagements pris lors de la Commission de Partenariat, le Luxembourg et le Burkina Faso ont signé, en octobre 2021, un protocole d’accord relatif à un nouveau projet à hauteur de 1,8 millions d’euros dans le domaine de la digitalisation des cadastres des villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, donnant suite à une demande initiale de la contrepartie burkinabè.

Sur le plan multilatéral, la Coopération luxembourgeoise contribue un budget de 8 millions d’euros à des agences multilatérales dans le cadre du PIC III. Dans ce cadre, le Luxembourg a mené à terme, en octobre 2021, son appui dans le domaine de la gouvernance locale à travers un projet mis en œuvre par le Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD). Le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) continue à être appuyé à travers un projet d’autonomisation et de santé sexuelle et reproductive pour les femmes et jeunes vulnérables. Le troisième appui à travers le PIC III, à savoir un projet du PNUD en appui à l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes, est arrivé à terme fin 2020.

En dehors de la programmation multilatérale du PIC III, la Coopération luxembourgeoise met à disposition un appui à hauteur de 2,7 millions d’euros au Fonds d’Equipement des Nations unies (UNCDF) qui délivre des appuis à l’innovation dans le domaine de la finance digitale inclusive en vue d’appuyer la résilience économique et climatique des populations. Un projet similaire bénéficie également d’un appui financier du ministère de l’Environnement, du Climat et du Développement durable (MECDD) à hauteur de 3,2 millions d’euros pour la période de 2019-2022. De plus, la Coopération luxembourgeoise contribue également à hauteur de 1,3 millions d’euros au projet Aid for Trade pour appuyer la transformation et la commercialisation du karité burkinabè, qui est mis en œuvre par le Cadre Intégré Renforcé (CIR) de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), portant l’ensemble des contributions luxembourgeoises à des agences multilatérales à plus de 15 millions d’euros.

Finalement, en 2021, 16 ONG luxembourgeoises étaient actives au Burkina Faso et ont poursuivi la mise en œuvre de leurs projets malgré le contexte de crise sanitaire, souvent via des partenaires locaux. 3.575.796,37 euros ont été déboursés par des ONG luxembourgeoises au Burkina Faso en 2021.

Suite à l’évolution de la situation sécuritaire et humanitaire au Burkina Faso depuis fin 2018, le Luxembourg a considérablement augmenté son soutien dans le domaine de l’aide humanitaire. En 2021, le Luxembourg a contribué à hauteur de 4,3 millions d’euros à des projets et programmes d’urgence et de « nexus », y compris une contribution financière de 2 millions d’euros pour la réponse à l’Éducation en Situation d’Urgence du Ministère en charge de l’éducation. En outre, en 2021 le Luxembourg a soutenu le Programme alimentaire mondial, le Comité international de la Croix-Rouge, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires ainsi que plusieurs ONG humanitaires.

Évolution de l'APD

Suite à une demande dans le cadre du Mécanisme européen de protection civile, le Luxembourg a mis à disposition du Burkina Faso 50 réfrigérateurs pour stocker des vaccins en novembre 2021. Les réfrigérateurs sont produits par le fabricant luxembourgeois B-Medical et équipés de panneaux solaires, donc complètement autonomes. Le matériel a été acheminé vers Ouagadougou avec l’avion militaire A400M du Luxembourg, en étroite coopération avec l’armée luxembourgeoise.

Dans le cadre des soutiens à la lutte contre la Covid-19 au Burkina Faso, la Coopération luxembourgeoise a, conjointement avec le Danemark, appuyé en 2020 à hauteur de 1.365.000 euros un projet mis en œuvre par UNICEF qui a pour objectif de porter assistance aux populations déplacées en renforçant leur accès à l’eau et à l’assainissement ainsi qu’à des mesures d’hygiène afin de limiter la propagation du virus. Également, un projet pour améliorer la qualité de l’offre de soins au niveau des structures sanitaires, exécuté ensemble avec l’agence belge de développement Enabel, a bénéficié d’une contribution de 500.000 euros en 2020 et a été clôturé fin 2021. Étant donné que les deux projets ont été mis en œuvre conjointement avec des partenaires européens, ils ont contribué à mettre en exergue l’approche Team Europe au Burkina Faso.

Données de référence

  • Population (millions): 20,9
  • RNB/habitant ($ PPA): 2110
  • Classement selon IDH: 182/189
  • Espérance de vie: 62

Répartition sectorielle

2021