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Introduction

Les relations de coopération au développement entre le Burkina Faso et le Grand-Duché remontent à 1996, lorsque le Burkina Faso a accédé au statut de pays partenaire de la Coopération luxembourgeoise.

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Dans l’objectif de cimenter ces liens, les deux pays ont signé, le 27 octobre 1999, un premier accord-cadre de coopération auquel ont succédé les signatures de trois Programmes Indicatifs de Coopération (PIC) depuis 2003.

En 2022, les relations de coopération au développement sont encadrées par le PIC III (2017-2022), signé le 21 novembre 2016 entre les deux gouvernements pour une durée initiale de 5 ans. Le PIC III a bénéficié d’une prolongation d’un an en 2021, ce qui a amené sa durée à 6 ans. Le PIC III a formellement pris fin le 31 décembre 2022. La signature et l’entrée en vigueur du PIC IV, couvrant la période 2023-2027 et initialement prévue pour le 7 février 2022, ont dû être suspendues en raison du coup d’Etat du 24 janvier 2022. Les besoins en soutien de la population restent pourtant énormes. Ainsi, en étroite coordination avec les partenaires européens et burkinabè, la Coopération luxembourgeoise a continué son engagement en 2022. Ni le budget pour les activités des ONG, ni celui des programmes multilatéraux et bilatéraux n’ont été réduits. Cependant, le Luxembourg a pris la décision qu’un certain nombre d’activités seraient mises en œuvre directement par LuxDev et non plus par le biais de fonds centraux gérés par le gouvernement burkinabè.

Tenant compte des résultats issus des négociations entre les autorités de transition burkinabè et la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), en particulier en ce qui concerne la durée de la transition de 24 mois à compter du 1er juillet 2022, le Luxembourg a adopté de manière unilatérale en juillet 2022 une stratégie de transition couvrant les années 2023 et 2024 afin d’assurer la continuité, en l’absence d’un PIC applicable, des appuis du Luxembourg au développement durable du Burkina Faso. La stratégie de transition se base sur la vision véhiculée par l’initial PIC IV ainsi que les plans nationaux de développement des autorités burkinabè. Pour la période 2023-2024, une enveloppe totale (bilatérale, multilatérale, ONG, humanitaire) de 59 millions d’euros est prévue. Pour l’année 2025, une enveloppe de 17 millions d’euros est prévue afin de permettre une continuation des interventions bilatérales en attendant la finalisation d’un nouveau PIC avec le prochain gouvernement burkinabè démocratiquement légitimé.

Sur le plan bilatéral, la Coopération luxembourgeoise a poursuivi, en 2022, la mise en œuvre des programmes bilatéraux du PIC III, en s’adaptant au nouvel contexte institutionnel et sécuritaire. En même temps, la Coopération luxembourgeoise a procédé à la prolongation, jusqu’en 2025, de deux programmes bilatéraux qui venaient initialement à échéance en fin 2022, à savoir le « Programme d’appui à la gestion durable des ressources forestières » ainsi que le « Programme d’appui pour la mise en œuvre du Plan sectoriel de l’éducation et de la formation », pour une enveloppe additionnelle de 34 millions d’euros. Dans le cadre du programme dans le secteur environnemental, la gestion durable des ressources forestières restera une priorité du programme, à laquelle s’ajouteront un accent accru sur l’amélioration de la gouvernance environnementale et du développement durable, la transition du Burkina Faso vers une économie verte et inclusive, ainsi que l’appui à la coordination et au pilotage sectoriel de l’environnement. En ce qui concerne le programme dans le secteur éducatif, les activités se concentreront sur l’éducation en situation d’urgence en tenant compte de l’évolution du contexte sécuritaire, la qualité du secteur de l’éducation en renforçant la prise en compte de l’éducation environnementale en milieu scolaire, ainsi que la gouvernance du secteur de l’éducation et de la formation.

Finalement, en 2022, 13 ONG luxembourgeoises étaient actives au Burkina Faso et ont poursuivi la mise en œuvre de leurs projets via leurs partenaires locaux, malgré le contexte de crise politique et sécuritaire.

Suite à l’évolution de la situation sécuritaire et humanitaire au Burkina Faso, le Luxembourg continue d’augmenter considérablement son soutien dans le domaine de l’aide humanitaire. En 2022, le Luxembourg a contribué à hauteur de 7.671.085,85 euros à des projets et programmes d’urgence et de « nexus ». Ainsi, le Luxembourg a soutenu le Programme alimentaire mondial, le Comité international de la Croix-Rouge, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires ainsi que plusieurs ONG humanitaires. De plus, des partenariats sont activement recherchés entre les programmes mis en œuvre de manière bilatérale par l’agence Lux-Development et les acteurs humanitaires appuyés par le Luxembourg.

Évolution de l'APD

Afin de réagir à la crise alimentaire et nutritionnelle internationale, le Luxembourg soutient trois interventions au Burkina Faso, pour une enveloppe totale de 4 millions d’euros. Deux interventions ont été mises en œuvre par l’ONG allemande Welthungerhilfe pour des enveloppes respectives d’un million d’euros, avec l’objectif d’assurer l’accès immédiat, sûr et adéquat à la nourriture des populations les plus vulnérables en couvrant les besoins alimentaires des nouveaux déplacés de la région du Centre-Nord et du Centre-Est pendant la période de soudure et en fournissant un apport en aide d’urgence adéquate pour les ménages nouvellement déplacés, soit à travers une fourniture de vivres, soit par des transferts d’argent. La troisième intervention concerne une contribution à hauteur de 2 millions d’euros pour un soutien au « Projet d’Appui à l’Alimentation Scolaire » dans le Centre-Nord mis en œuvre par l’ONG Catholic Relief Services.

Données de référence

  • Population (millions): 22,10
  • RNB/habitant ($ PPA): 2270
  • Classement selon IDH: 184/191
  • Espérance de vie: 59

Répartition sectorielle

2022