Rwanda

En out­re, les droits humains et l’égalité des gen­res seront appréhendés en tant que pri­or­ités transversales.

Lors de la vis­ite du Pre­mier min­istre et du min­istre Fay­ot en juin 2022 au Rwan­da, le min­istre Fay­ot avait deux réu­nions avec ses homo­logues rwandais en charge de la coopéra­tion inter­na­tionale, à savoir le min­istre de la Finance et de la Plan­i­fi­ca­tion économique ain­si que le min­istre des Affaires étrangères. Les ren­con­tres ont notam­ment per­mis d’aborder le renou­velle­ment de la coopéra­tion entre nos deux pays, par­mi d’autres sujets. En out­re, le Pre­mier min­istre et le min­istre de la Coopéra­tion et de l’Action human­i­taire étaient invités à par­ticiper à un dîn­er prési­den­tiel, lors duquel ils ont fait part de leurs préoc­cu­pa­tions quant au respect des droits humains au Rwanda.

Deux coopéra­tions déléguées avec Enabel et l’Agence française de développe­ment (AFD) ont été con­clues en 2022. Ain­si, la Coopéra­tion lux­em­bour­geoise co-finance le pro­jet KHI­WAZA (« Feed­ing the cities »), ensem­ble avec l’Union européenne, qui est mis en œuvre par l’agence belge de coopéra­tion, Enabel, et con­stitue donc une démon­stra­tion de l’approche « Equipe Europe ». Le pro­jet vise le ren­force­ment des chaines de valeurs de l’horticulture et de l’aquaculture au Rwan­da. Il con­tribue ain­si à la tran­si­tion du Rwan­da vers une agri­cul­ture plus durable, au sens large du terme. En effet, la pop­u­la­tion du Rwan­da est large­ment dépen­dante de l’agriculture de sub­sis­tance, env­i­ron 65% des ménages pra­tiquent de l’agriculture. Or, alors que le secteur agri­cole présente un pili­er impor­tant de l’économie rwandaise, il reste aus­si un secteur très peu pro­duc­tif et à faible revenu. Afin de soutenir le Rwan­da dans sa quête pour un secteur agri­cole qui puisse nour­rir le pays (le Rwan­da étant tou­jours large­ment dépen­dant d’importations pour assur­er la sécu­rité ali­men­taire dans le pays), le pro­jet cherche à ren­forcer les chaînes de valeurs sus­men­tion­nées par le ren­force­ment des capac­ités et en intro­duisant des méth­odes d’agricultures plus durables, ain­si que par un accès amélioré aux finance­ments pour les petits agricul­teurs. A cette fin, Enabel a sol­lic­ité l’expertise de l’ONG lux­em­bour­geoise ADA. En out­re, les capac­ités d’organisation des petites coopéra­tives agri­coles au Rwan­da devraient être ren­for­cées pour amélior­er la com­mer­cial­i­sa­tion des petits agricul­teurs (« small­hold­er farm­ers »). Le pro­jet est en out­re directe­ment liée à l’Initiative « Equipe Europe » sur la con­struc­tion d’un marché de gros à Kigali où les petits agricul­teurs pour­raient écouler leur pro­duc­tion. La con­tri­bu­tion finan­cière lux­em­bour­geoise s’élève à 5,5 mil­lions d’euros.

Avec l’AFD, la Coopéra­tion lux­em­bour­geoise cofi­nance le pro­jet AFTER II, mis en œuvre par l’AFD et Exper­tise France. La con­tri­bu­tion lux­em­bour­geoise s’élève à 6 mil­lions d’euros. Le pro­jet AFTER II vise à con­tribuer à l’amélioration des con­di­tions d’enseignement et d’apprentissage dans la for­ma­tion pro­fes­sion­nelle et tech­nique (FPT) afin d’offrir aux jeunes une for­ma­tion de qual­ité adap­tée aux exi­gences actuelles du marché du tra­vail. Les sites béné­fi­ci­aires du pro­jet sont les cen­tres de FPT Karon­gi et Muhoro­ro dans le dis­trict de Karon­gi, et les cen­tres de FPT Kitabi et Cyani­ka dans le dis­trict de Nya­m­agabe. Le pro­jet per­me­t­tra aux qua­tre insti­tu­tions béné­fi­ci­aires d’augmenter leur capac­ité d’accueil et d’offrir de meilleures con­di­tions de vie et d’étude sur le cam­pus grâce à la con­struc­tion et à l’équipement de salles de classe, de lab­o­ra­toires et d’ateliers, de dor­toirs, de can­tines, d’infirmeries, d’espaces récréat­ifs, d’un cen­tre de développe­ment de la petite enfance et d’installations sportives, et d’aider les écoles supérieures de tech­nolo­gie à devenir des cen­tres d’excellence. Les bâti­ments com­bineront à la fois l’efficacité énergé­tique et la per­for­mance envi­ron­nemen­tale et devront répon­dre au change­ment cli­ma­tique en ayant une empreinte car­bone réduite lors de la fab­ri­ca­tion, de l’utilisation et de l’élimination.

En out­re, l’élaboration d’une feuille de route qui devra servir de base pour l’élaboration d’un futur pro­jet dans le domaine de la finance inclu­sive et inno­vante a été lancée avec le recrute­ment d’un expert interne par LuxDev en août 2022. La feuille de route finale est atten­due pour mars 2023.

Depuis sep­tem­bre 2022, LuxDev est représen­té au Rwan­da par un représen­tant résidant.