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Introduction

Les relations de coopération au développement entre le Burkina Faso et le Grand-Duché remontent à 1996, lorsque le Burkina Faso a accédé au statut de pays partenaire de la Coopération luxembourgeoise.

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Au Burk­i­na Faso, la Coopéra­tion lux­em­bour­geoise est restée engagée au ser­vice des pop­u­la­tions, tout en adap­tant ses modal­ités d’intervention en fonc­tion de l’évolution de la sit­u­a­tion poli­tique et sécu­ri­taire au Burk­i­na Faso après le coup d’Etat de jan­vi­er 2022. Ten­ant compte des résul­tats des négo­ci­a­tions entre les autorités de tran­si­tion burk­in­abè et la Com­mu­nauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), la Coopéra­tion lux­em­bour­geoise s’était dotée en juil­let 2022 d’une stratégie de tran­si­tion, per­me­t­tant la mise en œuvre con­tin­ue des pro­grammes bilatéraux, mul­ti­latéraux, human­i­taires et d’appui aux ONG luxembourgeoises.

La mise en œuvre des pro­grammes bilatéraux de la Coopéra­tion lux­em­bour­geoise a con­tin­ué en 2023 dans les secteurs pri­or­i­taires retenus dans la stratégie de transition : 

  • L’éducation, la for­ma­tion tech­nique et pro­fes­sion­nelle et l’employabilité : L’appui à l’éducation et à la for­ma­tion tech­nique et pro­fes­sion­nelle, un secteur ayant béné­fi­cié dans le passé d’un sou­tien impor­tant par la Coopéra­tion lux­em­bour­geoise, s’est ori­en­té en 2023 davan­tage vers l’employabilité des béné­fi­ci­aires sur le marché du tra­vail, ain­si que vers les besoins d’éducation des pop­u­la­tions frag­ilisées par le con­flit (édu­ca­tion en sit­u­a­tion d’urgence), notam­ment par la con­struc­tion de salles de classe amovi­bles et pré­fab­riquées. Dans ce con­texte d’urgence, LuxDev a con­clu un parte­nar­i­at avec l’Aide inter­na­tionale de la Croix-Rouge lux­em­bour­geoise (AICRL), qui accom­pa­gne la Croix-Rouge burk­in­abè pour la dis­tri­b­u­tion de kits sco­laires dans des régions éloignées et aux­quelles LuxDev n’a plus d’accès direct, ain­si qu’avec Catholic Relief Ser­vices (CRS) pour l’approvisionnement des can­tines scolaires ;
  • L’appui à la gou­ver­nance cli­ma­tique et à la ges­tion durable des ressources naturelles pour lut­ter con­tre le change­ment cli­ma­tique : Le sou­tien de longue date dans ces secteurs a con­tin­ué en 2023, tout en se focal­isant davan­tage sur la lutte con­tre le change­ment cli­ma­tique et la créa­tion d’emplois verts, garan­tis­sant un accès équitable, inclusif et durable aux ressources naturelles pour résor­ber les iné­gal­ités et amoin­drir les sources de ten­sion liées à la dégra­da­tion de l’environnement.

Bien que la cou­ver­ture de ses inter­ven­tions reste à l’échelle nationale, la zone d’intervention dans laque­lle la Coopéra­tion lux­em­bour­geoise a pu effec­tive­ment opér­er à tra­vers le per­son­nel de LuxDev se lim­i­tait surtout au tri­an­gle Koudougou – Dédougou – 
Bobo-Dioulas­so ain­si qu’à la région de Oua­gadougou (les autres régions étant desservies encore à tra­vers des délé­ga­tions aux autorités nationales, des acteurs human­i­taires, des agences mul­ti­latérales et des ONG). 

Sur le plan mul­ti­latéral, la Coopéra­tion lux­em­bour­geoise a démar­ré un nou­veau pro­jet d’appui à la résilience économique et cli­ma­tique des femmes et des jeunes mis en œuvre par le Fonds des Nations unies pour la pop­u­la­tion (FNU­AP) pour une enveloppe totale de 5 mil­lions d’euros (20232025). Le pro­jet sera mis en œuvre dans qua­tre régions (Boucle du Mouhoun ; Hauts-Bassins ; Cas­cades ; Cen­tre-Sud) iden­ti­fiées à tra­vers une approche ter­ri­to­ri­ale basée sur des critères poli­tiques, pro­duc­tifs, soci­aux, spa­ti­aux et de sécu­rité. Les objec­tifs du pro­jet sont de ren­forcer la pro­fes­sion­nal­i­sa­tion des faîtières des pro­duits forestiers non ligneux (surtout miel, kar­ité, anac­arde, néré, che­nille) et des com­pé­tences entre­pre­neuri­ales des béné­fi­ci­aires (par exem­ple, les capac­ités organ­i­sa­tion­nelles, tech­niques et pro­duc­tives des femmes et des jeunes) et de pro­mou­voir l’éducation finan­cière et l’accès au finance­ment (créa­tion de groupes d’épargne, col­lecte de l’épargne locale en priv­ilé­giant les solu­tions dig­i­tales, offre par les insti­tuts de micro­fi­nance adap­tée aux besoins des femmes et des jeunes).

Face à l’évolution de la sit­u­a­tion sécu­ri­taire et human­i­taire au Burk­i­na Faso, le Lux­em­bourg a con­tin­ué en 2023 d’augmenter con­sid­érable­ment son sou­tien dans le domaine de l’aide human­i­taire, en con­tribuant presque 4 mil­lions d’euros à des inter­ven­tions human­i­taires mis­es en œuvre par des organ­i­sa­tions human­i­taires inter­na­tionales, mul­ti­latérales et lux­em­bour­geois­es. La sit­u­a­tion human­i­taire se dégrade très rapi­de­ment : 10 % de la pop­u­la­tion est actuelle­ment déplacée interne et 50000 per­son­nes se trou­vent dans une sit­u­a­tion de famine, une pre­mière dans l’histoire du pays. Il faut égale­ment not­er que la Coopéra­tion lux­em­bour­geoise intè­gre le volet human­i­taire dans ses pro­jets bilatéraux et mul­ti­latéraux, dans le cadre d’une approche Nexus « Humanitaire-Développement-Paix  ».

En 2023, 15 ONG lux­em­bour­geois­es étaient actives au Burk­i­na Faso et ont pour­suivi la mise en œuvre de leurs pro­jets via leurs parte­naires locaux, mal­gré le con­texte de crise poli­tique et sécu­ri­taire. Dans le cadre de la Stratégie de tran­si­tion, une enveloppe indica­tive de 4 mil­lions d’euros par an est prévue pour les ONG lux­em­bour­geois­es au Burk­i­na Faso.

Évolution de l'APD

Répartition sectorielle

2023