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Pour 2019, le ministère des Affaires étrangères et européennes a consacré un budget total de 53,94 millions d’euros aux interventions humanitaires. L’année a été dominée par la réponse aux crises humanitaires, notamment en Syrie et au Yémen, mais aussi au Sahel et dans la région du Lac Tchad, au Mozambique et au Bangladesh. Pour tous ces contextes humanitaires, le gouvernement a mis à disposition des financements substantiels pour appuyer les opérations humanitaires des agences onusiennes et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et pour réaliser des projets d’urgence d’ONG luxembourgeoises.

2019
    2019

      Ce budget total de 53,94 millions d’euros a été déboursé pour soutenir des interventions humanitaires dans divers pays et dans les trois phases de la crise humanitaire telles que définies dans la stratégie d’action humanitaire du Luxembourg à savoir: l’urgence, la transition et la prévention.

      Le Luxembourg a continué à honorer les accords de partenariats stratégiques, conclus en 2017 pour une durée de quatre ans, avec le Programme alimentaire mondial (PAM), le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), le Bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophes (UNISDR) et le Comité International de la Croix-Rouge (CICR). En sus du soutien financier annuel, les accords avec le PAM, le UNHCR et OCHA prévoient aussi la possibilité d’un déploiement de la plateforme emergency.lu et le développement de solutions dans le domaine des technologies de l’information et de la communication, contribuant ainsi de manière innovante à l’efficacité de la coordination des efforts d’urgence sur le terrain.

      En mai 2019, le Luxembourg a soumis son deuxième rapport de mise en œuvre des engagements pris lors du Sommet Humanitaire Mondial de mai 2016. Le Luxembourg avait souscrit à l’ensemble des engagements fondamentaux à la base de «l’Agenda pour l’Humanité» et avait pris 45 engagements nationaux. Le Luxembourg a ainsi continué à suivre l’initiative «Grand Bargain», un accord entre agences de mise en œuvre et donateurs visant à rendre l’aide humanitaire plus efficace notamment en la rendant plus prévisible. À l’instar des années précédentes, le gouvernement luxembourgeois a fourni une contribution annuelle au Fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires (CERF) qui permet à l’ONU de faire en sorte que l’aide humanitaire parvienne le plus rapidement possible aux personnes touchées par des crises dans le monde. Le soutien aux Fonds communs humanitaires (country-based pooled funds) permet au Luxembourg d’honorer l’engagement d’appuyer la localisation de l’assistance humanitaire ainsi que de se reposer sur des mécanismes de financements fiables pour atteindre ceux qui sont le plus dans le besoin. En 2019, un nouvel appui au Fonds humanitaire dédié à l’Ukraine a été concrétisé, ce qui a amené le nombre des fonds soutenus par le Luxembourg à neuf.

      En 2019, le Luxembourg a été membre du Conseil d’administration du Programme alimentaire mondial (PAM) et a activement participé aux trois sessions (février, juin, novembre) de cet organe. Pendant cette période une attention particulière a notamment été accordée aux axes de coopération prioritaires avec le PAM que sont le Sahel (adoption des Plans stratégique-pays 2020-2024 du PAM pour le Mali et le Niger), ainsi que les nouvelles technologies et l’innovation.

      A relever dans le contexte la visite de travail effectuée par la ministre Lenert en février 2019 au «Innovation Accelerator» du PAM à Munich ainsi que la venue à Luxembourg du Chef du Cabinet exécutif du PAM dans le cadre de la formation «Let’s Net» que le Luxembourg dispense pour les travailleurs humanitaires dans le cadre de l’ONU.

      Par ailleurs, pendant son appartenance au Conseil administration, le Luxembourg a co-organisé et présidé trois évènements en marge des sessions à Rome, à savoir un débat sur l’inclusion de personnes ayant un handicap dans l’action humanitaire, une session avec le Directeur exécutif David Beasley sur la collaboration inter-cluster et enfin une table ronde sur la responsabilité du secteur humanitaire et du secteur privé dans le traitement éthique des données dans l’ère digitale.

      Sur le plan interne, dans le cadre de la mise à jour de la stratégie d’action humanitaire du Luxembourg, le service action humanitaire a conduit une auto-évaluation basée sur les normes humanitaires fondamentales de qualité et de redevabilité, sous l’égide de l’organisation Core Humanitarian Standard Alliance et a rejoint en décembre 2019 l’initiative HQAI (Humanitarian Quality Assurance Initiative).

      En outre, le Luxembourg a participé à la 33ème Conférence internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge qui s’est tenue à Genève du 9 au 12 décembre 2019 et qui a rassemblé les composantes du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ainsi que les représentants des États parties aux Conventions de Genève de 1949 et de leurs Protocoles additionnels, pour débattre des questions humanitaires clés, dont le respect et renforcement du droit international humanitaire et les défis qui se posent à l’ère numérique. Le principal objectif de la 33ème Conférence internationale de 2019 était d’améliorer les conditions de vie des personnes touchées par des conflits armés, des catastrophes naturelles ou toute autre situation d’urgence, et à cet égard, huit résolutions ont été adoptées par consensus au dernier jour. En marge de cette Conférence internationale, le Luxembourg a présidé l’évènement parallèle intitulé «Regulation, Ethics and Accountability in Data Partnerships for Humanitarian Aid» organisé par le CICR ainsi que la FICR.

      Le Forum mondial sur les réfugiés, qui a eu lieu en décembre 2019 à Genève sous l’égide de l’UNHCR, a été le début d’un processus de concrétisation du Pacte mondial sur les réfugiés, adopté dans le cadre de la résolution 73/151 en 2018. Le forum a été l’occasion d’élaborer et de renforcer les arrangements pour la mise en œuvre du Pacte mondial à long terme. Le Luxembourg y a mis en exergue son appui financier en faveur du UNHCR et s’est engagé à continuer un soutien à l’innovation et des solutions résilientes pour les réfugiés dans le cadre du nexus développement-humanitaire.

      Signataire de la Charte pour l’inclusion des personnes handicapées dans l’action humanitaire, le Luxembourg avait soutenu l’élaboration des lignes directrices, exercice chapeauté par le Comité permanent inter-organisations des Nations Unies (IASC). La publication de ces lignes directrices en 2019 a marqué une étape importante dans la promotion de l’inclusion des personnes handicapées dans l’action humanitaire.