Environnement et changement climatique
Dans un contexte d’urgence climatique globale, qui s’est encore davantage amplifiée en 2019, le Luxembourg a maintenu son engagement en faveur de la lutte contre les changements climatiques, entre autres à travers son action de coopération au développement. Cet engagement est primordial au vu du constat que les populations des pays du Sud, qui contribuent le moins aux effets néfastes du changement climatique, sont souvent celles qui sont les plus impactées. En effet, les phénomènes climatiques extrêmes devenant plus fréquents, l’impact est considérable sur les populations qui dépendent directement de l’agriculture et des activités côtières, qui n’ont pas les moyens de se protéger de vagues de chaleur extrêmes, ou encore dont la résilience est moindre face à des périodes de sécheresse prolongées et des inondations dévastatrices de plus en plus fréquentes.
Les changements climatiques ont également un impact sur le respect des droits humains, en particulier des populations les plus vulnérables, en exacerbant les inégalités existantes. Les thématiques de l’environnement et notamment de l’égalité de genre sont par ailleurs étroitement liées dans la mesure où, face à une situation de crise, ce sont en premier lieu les filles et les femmes qui voient leurs existences menacées, notamment à travers l’augmentation des déscolarisations, des mariages précoces ou encore des violences basées sur le genre.
Dans une logique de cohérence avec le principe d’additionnalité du financement climatique international, la Coopération luxembourgeoise a poursuivi en 2019 son approche de transversalisation (mainstreaming) de la thématique à travers chacun de ses projets et programmes de coopération. Il est prévu que les approches de la Coopération luxembourgeoise en matière de mainstreaming de l’environnement/climat seront encore davantage approfondies en développant une stratégie qui soit conforme avec les recommandations de l’OCDE et les objectifs visés par le Luxembourg en termes de lutte contre les changements climatiques.
Enfin, la Direction de la coopération au développement et de l’action humanitaire a assisté à la Conférence des parties de 2019 de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, en vue de poursuivre la mise en réseau au niveau international.
Au vu de l’ancienneté et de la diversité des relations qui existent entre le Luxembourg et le Cabo Verde, ce dernier a été retenu comme pays-pilote afin de mettre en œuvre le nouveau type de partenariat dans le cadre de l’approche pangouvernementale. A cet effet, un groupe de travail interministériel a été créé afin d’assurer une collaboration étroite entre plusieurs ministères intéressés, entre autres le Ministère de l’Environnement, du Climat et du Développement durable et le Ministère de l’Energie et de l’Aménagement du territoire, dans le but de coordonner des fonds d’aide publique au développement (APD) issus du Fonds de la Coopération avec des ressources émanant du Fonds Climat et Energie dans le cadre du prochain Programme Indicatif de Coopération entre le Cabo Verde et le Luxembourg qui sera articulé autour du triptyque «Développement-Climat-Energie». Les appuis en matière d’environnement et d’énergies renouvelables seront ainsi renforcés pour adapter l’aide apportée dans un contexte d’urgence climatique qui ne cesse de s’aggraver.
Il est à noter que le Luxembourg est déjà considéré comme un partenaire stratégique du Cabo Verde dans sa transition énergétique, avec notamment la désignation par les autorités capverdiennes de l’agence de développement LuxDev comme partenaire privilégié pour faciliter l’accès du Cabo Verde aux financements du «Green Climate Fund».