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La femme au cœur de l’agenda de la coopéra­tion luxembourgeoise

L’égalité des gen­res est un des prin­ci­paux préreq­uis pour attein­dre un développe­ment durable et inclusif. Ain­si, la dimen­sion du genre au sein de l’aide au développe­ment est une con­di­tion sine qua non vers un monde plus juste et égal­i­taire, ain­si que la réal­i­sa­tion de l’Agenda 2030 pour le développe­ment durable.

Les iné­gal­ités de genre et leurs mul­ti­ples réper­cus­sions per­sis­tent, en par­ti­c­uli­er dans les pays les plus vul­nérables et notam­ment au Sahel, mal­gré les pro­grès remar­quables accom­plis dans le con­texte des OMD dans l’amélioration du bien-être de la pop­u­la­tion. Bien que l’égalité des gen­res soit vitale pour ren­dre les sys­tèmes économiques prospères et inclusifs, pour faire face aux prob­lèmes de san­té majeurs, pour lut­ter con­tre la pau­vreté et pour atténuer les effets du change­ment cli­ma­tique, les femmes et filles con­tin­u­ent à être con­fron­tées de manière dis­pro­por­tion­née aux con­séquences de la pau­vreté et de l’exclusion.

S’inscrivant dans la poli­tique étrangère fémin­iste du gou­verne­ment, la Coopéra­tion lux­em­bour­geoise veille à pro­mou­voir l’ODD5 — l’égalité des sex­es comme droit humain et l’autonomisation de toutes les femmes et filles. Ces deux con­cepts intrin­sèque­ment liés seront adop­tés sys­té­ma­tique­ment dans toutes les poli­tiques et pro­grammes de coopéra­tion au développement.

La Coopéra­tion lux­em­bour­geoise s’engage à ce que la dimen­sion du genre soit prise en compte de manière trans­ver­sale, notam­ment dans les con­textes frag­iles et de con­flit comme dans la région du Sahel. Seule une action inté­grée sur les plans poli­tique, sécu­ri­taire, du développe­ment, et des droits des femmes peut men­er à une sta­bil­i­sa­tion durable des droits des femmes et filles. Pour attein­dre des résul­tats durables, la dimen­sion du genre est mise en œuvre aus­si bien via les parte­nar­i­ats bilatéraux que via les agences mul­ti­latérales. De nom­breuses ONG lux­em­bour­geois­es et locales inter­vi­en­nent notam­ment directe­ment au niveau communautaire. 

GENREENAMÉRIQUELATINE

Au Nicaragua, le Lux­em­bourg est fon­da­teur et un des prin­ci­paux dona­teurs du Fonds d’appui à la société civile nicaraguayenne (FASOC), géré par OXFAM. Ce fonds a appuyé en 2019 six pro­jets d’ONG locales (pour un mon­tant total de 500.000 de dol­lars) en faveur des droits soci­aux, poli­tiques et économiques des femmes et de la lutte con­tre toutes les formes de vio­lences con­tre les femmes et les jeunes filles.

En Amérique cen­trale, le Lux­em­bourg appuie un pro­gramme région­al (20182020, 1,5 mil­lions de dol­lars), pour femmes entre­pre­neurs avec CEN­PROMYPE (Cen­tre région­al pour la pro­mo­tion de la micro, petite et moyenne entre­prise) dans les huit pays mem­bres du SICA. L’objectif prin­ci­pal est de ren­forcer l’autonomie économique des femmes et d’ainsi réduire les iné­gal­ités économiques entre hommes et femmes.

En 2019, le Lux­em­bourg s’est engagé à soutenir un nou­veau pro­gramme avec l’Organisation inter­na­tionale pour la migra­tion (OIM) (20192022, avec une con­tri­bu­tion totale du Lux­em­bourg de 1,4 mil­lions d’euros) visant le ren­force­ment insti­tu­tion­nel pour la pro­tec­tion des femmes vic­times de vio­lence pen­dant les proces­sus de migra­tion en Amérique cen­trale. Les femmes représen­tent 53 % de la pop­u­la­tion migrante cen­traméri­caine, où la vio­lence sociale et physique con­stitue à la fois un fac­teur de départ migra­toire et un fac­teur de risqué pen­dant le proces­sus migra­toire. Ce pro­gramme région­al vise à pro­mou­voir l’inclusion de mesures de pro­tec­tion des femmes migrantes dans les poli­tiques publiques en Amérique cen­trale et en République domini­caine et d’empêcher la vio­lence basée sur le genre.

GENREENAFRIQUE

Au Séné­gal, au Burk­i­na Faso et au Niger, le Lux­em­bourg s’associe au FNU­AP pour ren­forcer la presta­tion de ser­vices de san­té mater­nelle, de plan­i­fi­ca­tion famil­iale, de nutri­tion et de san­té sex­uelle et repro­duc­tive aux femmes et aux ado­les­cents, en par­ti­c­uli­er aux plus vul­nérables. A tra­vers le sou­tien à l’ONGECPAT, la Coopéra­tion lux­em­bour­geoise sou­tient depuis 2017 un pro­jet qui vise à réduire l’exploitation sex­uelle des enfants en Afrique de l’Ouest et en Asie du Sud.

GENREAU LAOS

Dans le cadre des inter­ven­tions du PICIV, une atten­tion par­ti­c­ulière est portée aux besoins spé­ci­fiques des femmes et aux impacts poten­tiels sur leurs moyens de sub­sis­tance. A cette fin, des mar­queurs poli­tiques du CAD de l’OCDE ont été inté­grés dans les sys­tèmes d’évaluation et de suivi des pro­jets de la Coopéra­tion lux­em­bour­geoise. Ces indi­ca­teurs four­nissent ain­si des don­nées désagrégées sur le genre. Le pro­jet de développe­ment des ressources humaines dans le secteur du tourisme et de l’hôtellerie au Laos a même fait du genre une de ses pri­or­ités et est en train de dévelop­per une stratégie axée sur le genre. Le Lux­em­bourg est ain­si parte­naire et sup­por­t­eur du mou­ve­ment LGBTQI au Laos, à tra­vers l’association Proud to be us Laos.

Parmi les autres nouveaux projets clés en 2019 figurent la construction d’un centre pour les victimes de violences sexuelles dans la région de Casamance au Sénégal et un projet dans le domaine de la prévention des violences sexuelles et des services d’intervention ciblant la population Yazidi en Irak.