Tout en gardant à l’œil la dégradation de la situation sécuritaire et politique au Sahel, le Luxembourg a continué et renforcé son engagement en faveur de la santé, des droits humains, de la recherche, et de la gouvernance au niveau régional, particulièrement en Afrique de l’Ouest et au Sahel.
Parmi ces partenariats de coopération régionale, on peut noter :
Dans le domaine de la santé, le soutien à l’ONG sénégalaise ENDA Santé, pour améliorer l’accès au diagnostic et au traitement des personnes infectées par des maladies sexuellement transmissibles au Sénégal et en Guinée-Bissau, a atteint sa deuxième année d’activité en 2024, dans le cadre du projet CARES II (5,7 millions d’euros ; 2023-2027). Ensuite, le projet FEVE IMPULSE, également mis en œuvre par ENDA Santé dans le cadre de la lutte contre le VIH/sida, a lancé le processus de revue à mi-parcours ce qui constitue une étape cruciale pour garantir l’atteinte maximale des résultats visés par le projet (7,3 MEUR ; 2022-2026).
De plus, le Luxembourg a continué en 2024 son appui au « Partenariat sur la couverture sanitaire universelle » mis en œuvre par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ce programme vise à renforcer la capacité de 116 pays bénéficiaires à développer et mettre en œuvre des politiques, stratégies et plans de santé solides et complets promouvant la couverture sanitaire universelle et garantir l’accès aux soins de qualité et financièrement abordables à tous. Le soutien technique de la partie luxembourgeoise à ce programme est assuré par six experts déployés au sein des bureaux de l’OMS au Sénégal, Burkina Faso, Mali, Niger, Cabo Verde et au Laos (29,8 MEUR ; 2013-2024).
Ensuite, le « Programme spécial de recherche et de formation concernant les maladies tropicales » (TDR) de l’OMS, coparrainé par l’UNICEF, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et la Banque mondiale, vise à renforcer la capacité de recherche en santé en Afrique subsaharienne. Dans ce contexte, l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) au Sénégal a été sélectionnée en 2020 afin d’agir en tant que centre de formation sous-régional du Programme TDR et de répondre à la forte demande de bourses en masters en santé publique pour des étudiants de pays francophones d’Afrique subsaharienne (1,23 millions d’euros ; 2022-2024). Finalement, le soutien de la Coopération luxembourgeoise à la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) au Sénégal, ainsi qu’au Burkina Faso et au Niger, au niveau du renforcement de la capacité de réponse des structures en charge de la surveillance sanitaire des aliments de rue s’est poursuivi en 2024 (1,9 millions d’euros ; 2022-2025).
En 2024, la Coopération luxembourgeoise a poursuivi ses partenariats avec des organisations s’engageant en matière de protection des droits humains, notamment les projets mis en œuvre par les ONG « Front Line Defenders » et « International Service for Human Rights » (voir rubrique Droits humains)
Afin de soutenir les communautés les plus touchées par les instabilités au Sahel, le Luxembourg a décidé de soutenir pour la première fois le « Fonds mondial pour la prévention de l’extrémisme violent » (GCERF) à travers un programme régional au Sahel sur l’autonomisation des femmes et des filles, en particulier les survivantes de violences extrémistes (1,2 millions d’euros ; 2024-2026). En outre, dans le domaine de la médiation des conflits, le Luxembourg a établi un deuxième partenariat suite au succès mis en œuvre en 2024 avec le « Centre Henry Dunant pour le dialogue humanitaire » (HD), qui contribue à prévenir, atténuer et résoudre les conflits armés par le dialogue et la médiation au Sahel et dans le golfe de Guinée (4 millions d’euros ; 2025-2026).
Ensuite, en ce qui concerne la recherche et le soutien aux institutions académiques, la Coopération luxembourgeoise a signé en 2024 un nouveau partenariat avec l’Université du Luxembourg, à savoir le projet de coopération interuniversitaire en Afrique de l’Ouest, qui contribue à développer les compétences de jeunes chercheurs en droit et en économie du Burkina Faso, du Niger et du Cap-Vert, ainsi que du Sénégal et du Bénin (500.000 euros ; 2025-2027).
Fin 2024, le Luxembourg a renouvelé son partenariat avec l’institut de recherche « International Crisis Group » (ICG) pour les années 2025 à 2027, lui permettant de renforcer son analyse des développements politiques et sécuritaires dans la région du Sahel, ainsi qu’en Ukraine (600.000 euros ; 2025-2027). Enfin, le Luxembourg a confirmé son engagement substantiel en faveur du développement de la région du Sahel, et plus particulièrement de l’Alliance Sahel, qu’il a rejointe en mars 2018. Il a participé aux instances de coordination, dont la dernière assemblée générale s’est tenue à Berlin en juillet 2024 (200.000 euros ; 2022-2024).