La coopération avec le secteur privé
Depuis le Programme d’action d’Addis Abeba de 2015 sur le financement du développement, il est largement reconnu que la mobilisation du secteur privé est indispensable pour contribuer à la mise en œuvre des Objectifs de développement durable (ODD) au niveau global. C’est dans cette optique qu’un rapprochement de la Coopération luxembourgeoise avec les acteurs du secteur privé continue d’être encouragé, tout particulièrement avec le but d’identifier des solutions innovantes et de les mettre au service des objectifs de développement dans les pays en développement. Toutes les initiatives dans ce cadre accordent une place centrale à la conduite responsable des entreprises en matière de droits humains et du respect des critères environnementaux, ainsi qu’au principe de l’aide non-liée.
En 2024, la Direction de la coopération au développement et de l’action humanitaire a continué le déploiement du « LuxAid Challenge Fund » et du « LuxAid Demonstration Fund ». Le premier instrument, le « LuxAid Challenge Fund », cible des jeunes entreprises innovantes et à fort impact, qui proposent une solution à un défi de développement spécifique identifié dans l’un des pays partenaires de la Coopération luxembourgeoise. Le deuxième instrument, le « LuxAid Demonstration Fund », concerne des entreprises plus matures et se concentre sur la mise à l’échelle d’une solution innovante qui a été testée à plus petite échelle et dont l’impact a été prouvé. Ces deux instruments ont été lancés au Sénégal, Kosovo et Rwanda durant l’année 2024. Par ailleurs, deux éditions de la « Business Partnership Facility » ont permis de sélectionner un total de cinq projets au Kosovo, Cabo Verde, en Tanzanie et au Burkina Faso, dont deux projets portés par des entreprises luxembourgeoises.
À noter que le devoir de diligence des entreprises joue un rôle central dans le cadre de la mise en œuvre de ces instruments ; les résultats des interventions et l’octroi des fonds aux entreprises est conditionné à des engagements concrets en matière de respect des droits humains et de critères environnementaux. De façon générale, la Direction de la coopération au développement et de l’action humanitaire a continué à suivre les travaux du groupe de travail « Entreprises et Droits humains », en charge de la mise en œuvre et du suivi du deuxième Plan d’action national Entreprises et Droits de l’Homme (PAN 2).