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Introduction

Depuis 2001, le Luxembourg est engagé dans le secteur de la santé en Mongolie. Cet engagement a été progressivement élargi pour inclure des projets dans le domaine de la télémédecine afin de lutter contre les maladies cardiovasculaires, qui désormais représentent la première cause de mortalité dans le pays. Un élément spécifique de l’actuel projet bilatéral en cours consiste à assurer une formation sur place par l’équipe luxembourgeoise de chirurgie cardiaque de l’Institut national de chirurgie cardiaque et de cardiologie interventionnelle (INCCI). Ainsi, en 2019, un symposium sur l’imagerie cardiaque a entre autres été organisé pour la première fois avec succès à Oulan-Bator, avec 110 participants issus des 21 provinces de Mongolie. En parallèle au projet de télémédecine dans le secteur cardiovasculaire, la Coopération luxembourgeoise a également financé, jusqu’à fin septembre 2019, un projet de télémédecine au bénéfice des services de santé maternelle et infantile en coopération avec le Fonds des Nations unies pour la Population (FNUAP) dont les avancées continueront à être portées par le gouvernement et l’hôpital en charge sur place.

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Dans cette logique d’appropriation nationale, un sys­tème de con­sul­ta­tion d’urgence a été instal­lé dans les 21 hôpi­taux provin­ci­aux du pays qui per­me­t­tra aux médecins provin­ci­aux et aux patients de dis­penser et d’obtenir des con­seils médi­caux, en temps réel et à dis­tance. Dans le cadre du pro­jet, une remise de matériels et d’équipements de for­ma­tion a par ailleurs eu lieu en 2019, afin que les hôpi­taux ciblés puis­sent béné­fici­er d’un envi­ron­nement et d’outils con­formes aux méth­odes péd­a­gogiques et aux nou­velles tech­nolo­gies de sim­u­la­tion en milieu hos­pi­tal­ier, pour ain­si ren­forcer les com­pé­tences pra­tiques de leur per­son­nel. A not­er enfin, que l’évaluation con­duite en fin de pro­jet a con­clu que les actions soutenues par ce dernier étaient très per­ti­nentes pour con­tribuer à la réduc­tion de la mor­tal­ité mater­nelle et infan­tile et avaient en out­ré con­tribué de manière effi­cace au ren­force­ment des capac­ités des acteurs nationaux.

Hormis ces pro­jets en matière de san­té, la Coopéra­tion lux­em­bour­geoise a pour­suivi ses appuis dans le domaine financier et ban­caire, à tra­vers un pro­jet de for­ma­tion et de ren­force­ment des capac­ités dans le domaine des finances, ain­si que des pro­grammes de for­ma­tion ban­caire en col­lab­o­ra­tion avec l’ATTF/House of Train­ing.

Projet phare

Pro­jet de télémédecine pour la san­té mater­nelle et néona­tale (20072019)

Dans le but d’améliorer la san­té mater­nelle et néona­tale grâce à l’innovation tech­nologique en matière de san­té en Mon­golie, le bureau de pays du FNU­AP en Mon­golie a intro­duit un sys­tème de télé­con­sul­ta­tion. Des caméras de télé­con­sul­ta­tion con­necte 21 hôpi­taux provin­ci­aux et la cap­i­tale Oulan-Bator, ce qui facilite les inter­ac­tions en direct entre les spé­cial­istes du cen­tre nation­al pour la san­té mater­nelle et infan­tile et les patients dans les régions éloignées. Via ces nou­velles tech­nolo­gies les experts sont en mesure de fournir des con­sul­ta­tions et con­seils spé­cial­isés à dis­tance au prof­it des patients vivant dans les zones rurales. Depuis l’installation un total 1.923 cas ont été con­sultés par le moyen de la télémédecine. Grâce à la mise en place d’un réseau de télémédecine cou­vrant la qua­si-total­ité du ter­ri­toire mon­gol, un diag­nos­tic plus pré­cis est devenu pos­si­ble, même dans les provinces les plus reculées du pays.

Out­ré, cette nou­velle tech­nolo­gie sert aus­si comme matériel de sim­u­la­tions de for­ma­tion et d’ap­pren­tis­sage. A tra­vers un lab­o­ra­toire de com­pé­tences clin­iques avec divers sim­u­la­teurs de com­pé­tences de sage-femme, les étu­di­antes sage-femme peu­vent dévelop­per leurs com­pé­tences sur l’ob­stétrique et les soins aux nou­veau-nés par le biais d’ex­péri­ences pra­tiques au cours du cycle de formation.

Domaines d'intervention prioritaires

  • Bonne santé et bien-être

Données de référence

  • Population: 3.225.167
  • RNB (par habitant): 3780 USD
  • Classement Indice de Développement humain (IDH): 92/189
  • Espérance de vie: 70
  • Programme indicatif de Coopération: pays à projet

Réalisations clés 2019

  • Intro­duc­tion d’un sys­tème de télé­con­sul­ta­tion qui con­necte 21 hôpi­taux provin­ci­aux et la cap­i­tale Oulan-Bator, per­me­t­tant aux médecins provin­ci­aux et aux patients d’obtenir des con­seils médi­caux, en temps réel et à dis­tance par des experts du cen­tre nation­al pour la san­té mater­nelle et infan­tile : en 2019, 1923 télé­con­sul­ta­tions ont été délivrées et 24 unités de for­age et lab­o­ra­toires de sim­u­la­tion de soins obstétri­caux d’ur­gence (EMOC) sont pleine­ment fonc­tion­nels (pro­jet FNUAP).

  • Mise à niveau d’installations grâce à de nou­velles tech­nolo­gies (incu­ba­teurs néo-natals, env­i­ron 30% des chirurgiens utilisent désor­mais des tech­niques peu inva­sives) et nou­velles méthodolo­gies de for­ma­tion (for­ma­tion pra­tique aux com­pé­tences chirur­gi­cales, sim­u­la­tion de for­ma­tion, plate­forme de d’éducation à dis­tance e‑learning).
  • Le pro­jet de la con­sol­i­da­tion des ser­vices car­dio­vas­cu­laires et du Cen­tre nation­al de car­di­olo­gie en Mon­golie a joué un rôle majeur dans le développe­ment du pro­gramme nation­al de préven­tion des mal­adies car­dio­vas­cu­laires avec un taux de mor­tal­ité dû aux mal­adies car­dio­vas­cu­laires qui a dimin­ué à 18 pour 10000 habi­tants en 2019 con­tre 24,3 en 2003.
  • En 2019, le ser­vice de chirurgie car­diaque de l’hôpital Shastin a effec­tué 215 opéra­tions à cœur ouvert et 12 opéra­tions vas­cu­laires majeures. 80% de ces inter­ven­tions ont été effec­tuées par des chirurgiens mongols.
  • En 2019, le sys­tème MnCar­dio, un out­il de télémédecine qui est util­isé pour amélior­er la ges­tion des mal­adies car­dio­vas­cu­laires a comp­té 54595 vis­ites et enreg­istré 2 876 nou­veaux patients. 843 admis­sions à l’hôpi­tal ont été suiv­ies grâce au logi­ciel, 192 procé­dures de cath­lab ont été enreg­istrées et 223 dossiers de patients ont été exam­inés par la sec­tion de téléconsultation.